et l'on pousse un ENORME OUF !

Il y a des moments qui vous filent une telle claque en pleine gueu(bip) que vous en perdez toute velléités à coucher des mots sur un écran ou un papier. Plus rien ne sort, tout reste en dedans. Pourtant cela fait tellement de bien de verser sa peur, son amour sur un autre support qu'une réflexion, toute seule la nuit...
J'ai un ami de coeur, un ami de bonheur, un ami de tendresse, un ami qui seul me connaît à 100 %. Cet ami vit avec moi, partage mes joies, mes colères, mes rires, mes pleurs, mes illusions ou désillusions. Cet ami est MON ami, mon mec, mon compagnon, celui avec lequel j'imagine vivre toute ma vie, vieillir ensemble aussi longtemps que possible.
Cet ami est un homme qui ne partage pas ses émois, ses pensées. Jusqu'au moment où c'est trop lourd et là ça sort tout d'un coup.
Une peur, un mal, peu de mots et l'angoisse du résultat d'une radio des poumons... Une tâche là. Au début on ne la remarque même pas car tout semble noir et gris. Seul un expert peut interpréter cette tâche. Expertisée au premier coup d'oeil, le seul conseil était une recherche plus approfondie du pourquoi du comment de cette tâche. Une tâche qui nous a caché durant un moment l'idée d'un futur idyllique.
Nous étions partis dans les méandres du cancer... L'imagination allait bon train et nous fichait une telle frousse que nous étions zombies au milieu de nul part.
Hier le sort en fut jeté sur cette maudite chose. Pas de cancer mais une recherche de la raison de la tâche pour pallier aux questions débordantes. Notre médecin nous a permis de souffler un grand coup, de pleurer et rire au même moment, tous les deux au téléphone. Pas de cancer mais le souhait réel d'arrêter cette maudite cigarette (on y travaille désormais ;-) ). Faut il donc en passer par là pour comprendre ?
Bref, beaucoup beaucoup de peur.
Et personnellement, lorsque j'ai vécu cette peur affreuse, il m'a fallu faire un grand ménage pour me préparer à être à 100 % aux côtés de celui qui m'accompagne. J'ai fait le ménage, d'un coup rageur. Formulé "normalement", c'est un choc pour moi que d'arrêter le bénévolat après 6 ans de webmastering, de passion non cachée pour des chiens en attente d'une adoption. Le ménage fut fait dans la douleur malgré la lassitude qui naissait.
Aujourd'hui je me sens plus légère, mieux à même de passer à une autre tranche de vie.
Depuis, je ne le quitte plus des yeux, de la pensée, de l'amour et de la tendresse. Comme si cet épisode m'avait fait prendre conscience de mon attachement envers lui. Je le vois avec des yeux ouverts. Non pas que je devenais aveugle mais au fil du temps, de l'habitude de vie à deux / trois / quatre et même cinq, il s'avère que j'avais perdu un peu de cette passion qui m'a habité durant la période du "on se draguouille, on attend le premier pas, on n'attend plus et hop on fait un pitit couillu adorable". 8 ans de vie commune ça semble peu et pourtant l'habitude de vie de couple s'ancre dans la vie de tous les jours.
J'ai eu peur, si peur qu'aujourd'hui j'en ai la chair de poule tout du long du dos et ça n'est pas prêt de me quitter.
J'avais besoin d'écrire que je l'aime parce que c'est lui et qu'il m'est unique.
Vala ;-)
 

Comments

[sylvie]

Peut-on ravoir à l'eau de javel, les sentiments qu'on croyait éternels avant ??? Eh bien oui notre véro l'a fait bon d'accord c'était pas de l'eau de javel... mais vous avez retrouvé les belles couleurs du bonheur. Enormes bisous

[Linh]

Tes mots m'ont beaucoup touché...

[Marie]

L'amour, c'est très émouvant. Comme ton billet.

[Agastache]

Profite, profite de ce week-end, du beau temps et de tous ces demains à deux.
Ouf, merci de nous l'avoir rappelé ...

[Florence]

si bien dit...juste et émouvant